HISTOIRE DE L’HÔPITAL DE St PONS
La date
précise de construction de l’hôpital de St Pons est inconnue bien que l’on
sache qu’il existait déjà au XIII ° siècle. L’hôpital ,tenu par des religieux jusque
là, est devenu laïc au XIV siècle. Les hospitaliers qui se succèdent à sa tête,
choisis par le bureau de l’hospice, sont de valeur inégale.
Cela
n’empêche pas la population d’être généreuse envers l’hospice, et de le faire
bénéficier de larges aumônes et de riches legs.
Un événement
majeur dans l’histoire de Saint Pons et de son hôpital est l’épiscopat de François de Montgaillard
(né en 1633, évêque de Saint-Pons en 1664, mort en 1719), disciple de
Saint-Vincent-de-Paul, et qui met en pratique dans son diocèse les idées
généreuses de la charité et de dévouement de son maître. Il réforme
l’administration de l’hôpital ; 1694, le bureau de l’hospice fait appel
aux religieuses de
Saint-Vincent-de-Paul pour assurer le service des malades.
C’est alors, jusqu’à la révolution, une période de sage administration qui s’ouvre.
1789 et les
années qui suivent constituent une immense période de troubles et de décadence
pour les institutions charitables, à tel point que l’établissement n’a plus les
moyens suffisants à l’accueil des pauvres malades.
(Le consulat
et l’institution en l’an VIII des octrois municipaux rétablissent la situation
de l’établissement.) Ainsi, dans les années 1830, le nombre de malades admis
étaient de 230 à 260, pour une capacité de 36 lits.
Le personnel
comprend 7 sœurs de charité, 2 médecins, un aumônier, un secrétaire, un
receveur, un infirmier, une infirmière et une servante ; les salaires vont
de 84 à 200 francs par an.
Les revenus
de l’hôpital s’élèvent alors à 7500 francs.
Durant toute la période
allant du quinzième à la fin des années 1970 , l’hôpital se situe dans la
rue du Barry, dans les bâtiments aujourd’hui occupés par la maison des loisirs,
en borde du Jaur. Une grande partie de ces locaux furent construits 1677 à
1695, grâce à la générosité de (Mr) de Montgaillard.
Joseph Sahuc donne une
bonne description de ces bâtiments :
« les bâtiments de
l’hospice, autrefois très réduits, sont aujourd’hui(1895-1902) trop grands et
mal aménagés. On a construit au fur et à mesure des besoins, sans règle sans
méthode en ajoutant des constructions nouvelles au anciennes, au hasard des
nécessités.
En sous-sol, près de
l’ancienne chapelle, cuisine, la salle de bains, l’étuve à désinfection et les
caves. Au rez-de-chaussée, la nouvelle chapelle, avec porte extérieure,
bâtiment dans lequel logeaient les religieuses, leur infirmerie et leur
réfectoire, la lingerie, la salle des femmes. Au premier étage, la salle des
hommes. Enfin, à côté, dans une même construction, le cabanon des aliénés et la
salle des morts… »
L’histoire récente de
l’établissement est marqué par des changements importants.
A la fin des années 1970,
l’hôpital s’installe dans le quartier Frescatis, dans ces bâtiments modernes et
adaptés à ses fonctions ; une maison
de retraite est construite sur le même site.
Par la suite, un service
de soins infirmiers à domicile de 25 places est créé.
En 1986, centre
d’asthmologie du Somail, ancien aérium de Bessière, est rattaché à
l’établissement.
En 1995, cette unité est
fermé. Mais les crédits fonctionnement sont conservés par l’hôpital, ce qui
permet de créer en 1999 une nouvelle entité, en liaison fonctionnelle avec le
Centre Hospitalier de Béziers, le Centre Spécialisé du Haut-Languedoc, destinée
à accueillir des patients en post cure alcoolique.
En novembre 2000,
l’hôpital devient propriétaire de la maison de retraite « La
Châtaigneraie » à Olargues.